Elle attendit la fin de la chanson puis se mit à lire à haute voix :

“Elle s’appelait LiVi. Ça aurait pu être Livy, et l’idée que cela sonne comme Poison Ivy, la belle mais vénéneuse ennemie de Batman, lui avait plu. Mais ils avaient choisi LiVi pour Light Vivo et c’était logique. C’était effectivement la version légère de cette dernière, pas son côté obscur. Attends, ça aussi c’était tentant”. Lois s’interrompit.

Être le vilain, le grand méchant loup, le méchant. “Break your own rules” disaient-ils. Bien sûr, elle aurait pu lister ses nombreuses qualités : décollage exemplaire, super feeling en thermique, excellent plané.

Cependant, la LiVi était bien plus que la somme de ses attributs. Elle avait de la personnalité. D’ailleurs, Lois se demanda : “pourquoi se rappelle-t-on toujours des méchants dans les films ?” La LiVi était définitivement celle dont on devait se rappeler. Alors il valait mieux que son pilote vive des aventures extraordinaires avec elle, parce que c’était le genre de voile qui le méritait amplement ! Vivre la grande vie. Absorber les premiers rayons du soleil, explorer des territoires inconnus, et admirer le crépuscule.

Vivre pleinement. C’est à cela qu’était destinée cette aile fantastique, à la fois légère et compacte.

Et puis, en fin de compte quand elle avait réalisé que Livy était en Anglais le nom de l’historien romain Tite-Live, Lois était contente qu’ils aient plutôt choisi de l’appeler LiVi. Avec son propre nom, on se souviendrait longtemps de cette voile mid EN-B.

LiVi – The one and only